Gunther II le Ravageur

Lors de son arrivée au pouvoir, Gunther II, le nouveau monarque ruthvène, fit savoir qu'il ne l'entendait pas de cette oreille. Un courtisan se permit alors de demander au souverain de quelle oreille il parlait. Le roy, souffrant d'une surdité partielle habilement cachée, prenant cette remarque pour une insulte personnelle, le fit empaler sur le champ jusqu'à ce que mort s'en suive.

Le ton du nouveau règne était donné ! La période de calme apparent était dernière les citoyens ruthvènes.

La première action d'éclat de Gunther II fut de déclarer la guerre aux troupes casernées à Altheim-Neufra. Il fallu toute la diplomatie de ses contemporains pour lui faire comprendre qu'il s'agissait de ses propres troupes...

Mais Gunther II n'en resterait pas là! Il décida d'annexer le potager de l'enchanteur Omnibus à son propre jardin et fit confectionner pour ce faire, par les artificiers de la cour, des pétards thunderflash spéciaux qui étaient pour ce faire spécialement collés sur le dos des taupes qui allaient dans le jardin de l'enchanteur.
Malheureusement, c'était sans compter sur l'indépendance d'esprit de ces charmants petits animaux qui s'empressèrent de revenir vers le palais et firent sauter tour à tour le pavillon d'entrée, l'arsenal, la salle des fêtes, les cuisines et même les latrines du complexe palatial.

Gunther II, ne s'avouant aucunement vaincu, décréta par un édit spécial qu'il était temps d'envahir ses voisins et pratiqua alors la redoutable politique de la terre brûlée. Mal lui en pris. Il dut rapidement déchanter dans l'exécution de ce projet car le vent qui était censé propager le feu chez les kralandais changea rapidement d'orientation et ravagea complètement les cultures des paysans ruthvènes, laissant ceux-ci dans le plus profond dénuement et quelque peu en colère, ce qui est somme toute, fort compréhensible.

Par un beau matin d'automne, le Roy, qui était parti pour la chasse et se trouvait dans un chemin creux, éternua soudain si bruyamment que sa monture pris le mors au dents et le traîna sur plusieurs kilomètres derrière elle, le laissant pour mort. Il s'en alla donc comme il avait vécu, de manière quelque peu cahotique, laissant derrière lui un bilan de règne fort mitigé, il faut bien le dire.